Ce Noël, Laetitia, Oli et Pachi sont bien décidés à ne laisser passer aucune erreur à leurs parents. Les frustrations et rancoeurs accumulées durant l’année jaillissent en éructations maladroites, demandes d’amour avortée, mots impossibles à dire. Face à eux, l’impuissance des parents, fatigués, dépassés par les actes monstrueux dont se rendent finalement capables leurs enfants.

En chansons pop, délires égotiques et chorégraphies joyeusement outrancières, une famille tente de ne pas sombrer. Les mots, acérés, usés, abusés, se vident de sens. Un spectacle qui parle de notre rapport à la réalité, à la fiction, de la famille, de notre rapport au langage, de l’appauvrissement de nos rêves, de nos limites, de l’enfance comme terrain d’expérimentation du meilleur comme du pire.

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Extrait

NICOLAS : a mort. Ben ouais, quelque part. J’en ai un p’tit peu marre et tout. Et j’aimerais qu’on ‘fin que les gens, ‘fin qu’ils, tu vois, ‘fin c’est hyper important pour moi, j’te jure.

OLIVIER : Trop important, ouais.

NICOLAS : Mais les gens… Et moi… Ouais, tout ça…

OLIVIER : Ouais.

NICOLAS : ouais.

OLIVIER : Ouais.

NICOLAS : enfin ouais ouais mais ouais, oui. C’est vrai ? Chai pas. Au fond tout ça c’est un p’tit peu cruel pour moi et tout.

OLIVIER : Trop cruel.

NICOLAS : t’as raison, trop cruel.

OLIVIER : Yeah.

NICOLAS : mais est-ce que tu me comprends ?

Temps.

Je veux dire : vraiment.

Temps.

OLIVIER : Listen I understand everything man. Yeah yeah.

NICOLAS : Ouais je sais je sais. Parce que tu vois, j’aime pas parler de ça mais ça m’a vraiment fait souffrir à mort.

OLIVIER : I know.

NICOLAS : C’est bon de se sentir compris. Merci, t’es un vrai pote.

« La réalité, c’est ce qui refuse de disparaître quand on cesse d’y croire. »

Philip K. Dick

« Criant de vérité, Game Over dresse le portrait de la jeunesse actuelle. Une génération sans futur qui baigne dans une violence iconoclaste, où rien de bon ne semble s’afficher à l’horizon. Une pièce à voir et à montrer aux plus jeunes (…) Un moment intense qui fait réfléchir et dont on ne ressort pas indemne. »

N.W. Télémoustique, 28.02.08

« Le culte du paraître, des obsessions et du narcissisme dû au principe de l’enfant roi, sont dénoncés par le truchement de la crudité et d’une violence sourde, larvée. (…) «Game Over» invite à la réflexion, Jeanne Dandoy a touché une douloureuse vérité. »

Camille Perotti, La Libre Belgique, 21.02.08

« La volonté de reproduire un langage «jeune» - souvent vouée à l’échec car l’on risque de tomber rapidement dans le cliché - est très réussie. L’auteur a choisi quelques tics de langage propres à chaque personnage leur fournissant un rythme, un phrasé particulier, extrêmement justes. Créant une déstructuration, Jeanne Dandoy caractérise ainsi l’incommunication qui règne au sein de la famille. »

Camille Perotti, La Libre Belgique, 21.02.08

Crédits

Texte et Mise en scène
Jeanne Dandoy

Assistanat à la mise en scène
Jean-François Ravagnan et Aurélie Molle

Interprétation
Alfredo Canavate, Jean-Pierre Baudson, Emilie Jonet, Sophia Leboutte, Vincent Hennebicq, Baptiste Sornin

Univers sonore
Guillaume Istace

Scénographie
Johan Daenen

Création vidéo
Jean-François Ravagnan

Costumes
Catherine Picqueray

Mixage vidéo en direct
Jean-François Ravagnan

Maquillage
Zaza de Fonseca

Information